vendredi 29 octobre 2010

Senateur Edmonde Beauzile: Discours Inauguration Route de Mirebalais

Monsieur le Ministre des Travaux Publics, Transport et Communication, Monsieur le Représentant de l’Union Européenne, Honorables Parlementaires, Révérend Prêtre et Pasteur, Mesdames, Messieurs,

 

Il y a tout juste cinq ans, la Route Nationale # 3 était difficile d’accès. Le morne à cabris représentait un danger imminent pour les centristes et faisait couler la sueur froide au dos de tout voyageur qui, animé du désir de découvrir le pays,  devait nécessairement passer par là. Il fallait mettre plus de deux heures pour atteindre Mirebalais, la première ville du Plateau, distante de Port-au-Prince de 56 Kilomètres seulement. Le Centre était considéré comme un département marginalisé.

Aujourd’hui, à l’occasion de l’inauguration de cette partie de la Nationale # 3, les habitants du Plateau doivent se sentir émerveillés en se disant peut-être en leur for intérieur qu’ils sont en train de s’engager sur la voie du progrès. Pour ma part, j’estime qu’un pas vient d’être franchi et que la construction de cette partie de la route n’est que le commencement. C’est donc un réel plaisir que j’éprouve ce matin  à être parmi vous et je profite de ce moment pour remercier l’Union Européenne d’avoir octroyé le financement. Un grand merci au gouvernement haïtien qui a assuré la supervision de l’ouvrage. Un grand merci à tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réalisation de la route notamment les ouvriers. Je ne serai jamais fatiguée de dire que si aujourd’hui cette route devienne une réalité, c’est grâce à Serge Gilles qui,  avait initié la démarche lors de son mandat de Sénateur du Plateau.   

Mon souhait, c’est de voir tout le Plateau doté d’une infrastructure routière. Il faut la liaison entre le Centre et l’ouest mais à l’intérieur même du département, la ville de Mirebalais doit être reliée aux sections communales, Lascahobas doit se rattacher à Savanette, il faut assurer la liaison entre Savanette et Baptiste. La ville de Hinche doit être en connexion avec les sections communales. L’asphaltage doit conduire au Bassin zim, à Thomassique, aux sources chaudes, à Cerca La source, à tilori. C’est en construisant des routes que les villes et les départements se rapprochent. J’insiste parce que le Centre peut et doit devenir une zone de grandes activités économiques. Les sites touristiques ne manquent pas : Saut d’Eau, Péligre, les sources chaudes, le bassin Zim, les grottes de Lascahobas.  Les paysans et paysannes doivent être en mesure d’écouler leurs denrées alimentaires. Les habitants de Baptiste vendent leur café au prix que les dominicains leur imposent. Ces derniers emportent aussi notre pois congo, notre café, nos volailles parce que nous n’avons pas de route. Il nous en faut parce que  le Centre dispose de richesses naturelles d’importance qui contribueront certainement au bien être de la population. Le Centre a la capacité de se suffire à lui-même et d’étendre ses produits à l’ensemble du pays.

Est-il nécessaire de rappeler à la population du Plateau  le coût du réseau routier estimé à …………. Million d’euros ? Que de fois nous avons négligé de porter attention aux routes.  La nationale # 1 s’est dégradée, il parait que personne ne s’en soucie. C’est la même situation pour l’ensemble du pays. Je vous en parle parce qu’aujourd’hui les autorités locales ont la responsabilité de la route. L’infrastructure routière, comme je viens de vous le dire, contribue au développement d’un pays. Il vous revient donc de la garder jalousement et de faire en  sorte qu’elle ne se dégrade pas. Avant d’être un bien public au service de tous, il appartient à chacun de vous individuellement. Il est de votre devoir de l’entretenir. N’oubliez pas que sous le gouvernement de Henry Namphy, la route Port-au-Prince/Mirebalais était asphaltée. Quelques années ont suffi pour qu’elle tombe en mauvais état.

Monsieur le Représentant de l’Union Européenne, acceptez encore mes remerciements au nom de la population du Plateau Central. Je veux croire que, aujourd’hui, nous sommes sur la bonne route c’est à dire celle qui mène au progrès et au développement. A tous et à toutes, je souhaite une meilleure utilisation de la Route No 3 tout en rappelant aux automobilistes, aux chauffeurs de tap tap, de camions que la route tue et blesse.   

  

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